Complantation

Enjeux de la complantation

Vidéo de démonstration

Exemples de montage

ξ  La complantation pour préserver le potentiel de production de la vigne

Combler les vides et renouveler la vigne

La complantation consiste à remplacer un plant de vigne manquant ou déficient par un nouveau plant, sans procéder à l’arrachage de la parcelle. Cette opération, aussi appelée racottage ou complantage, permet de renouveler des vignes mortes, malades ou trop peu productives. Fragilisés par les aléas climatiques (notamment la sécheresse), les maladies ou les dégâts générés par le matériel d’entretien ou de récolte, les plants de vigne peuvent dépérir. Leur disparition laisse alors des espaces vides dans les rangs. Par ailleurs, dans les parcelles les plus anciennes, une baisse trop importante de la production des vieux ceps peut également devenir un problème et justifier un remplacement.

Les pieds manquants ou déficients représentent fréquemment 5 % d’une parcelle. Le franchissement de ce seuil peut porter atteinte à la production et s’avérer incompatible avec les densités exigées par les décrets liés aux différentes appellations. Il est donc recommandé aux vignerons d’engager des actions avant d’en arriver là. Selon les facteurs qui ont conduit à cette situation, les professionnels opteront pour le complantage ou d’autres techniques comme le marcottage, le surgreffage ou le recépage.

 

Un enjeu de production et de conformité réglementaire

Pour le vigneron, complanter revêt un double enjeu. Il s’agit naturellement d’optimiser la production en assurant une certaine homogénéité des plants et tendre vers l’amélioration parcellaire. La complantation présente également un enjeu sur un plan réglementaire. En effet, une densité réelle inférieure de 20 % au minimum défini par le décret encadrant l’appellation peut justifier un déclassement d’une parcelle. Le rendement maximal d’une parcelle de vignes peut également être amputé du taux de pieds manquants. Conserver des parcelles « à trous » peut donc s’avérer pénalisant à double titre.

Recourir au remplacement des plants de vigne par complantage peut, en outre, être une option pertinente lorsque les professionnels sont confrontés à des impasses techniques. Les maladies de bois comme l’eutypiose ou l’esca, et plus largement le phénomène de dépérissement de la vigne, posent souvent la question du renouvellement des pieds. Complanter permet d’utiliser des plants greffés, avec des garanties sanitaires intéressantes face au marcottage. La baisse de production qui accompagne le vieillissement naturel peut aussi conduire à renouveler les pieds, afin de maintenir un certain rendement.

 

Les conditions de réussite de cette opération délicate

Opération courante, la complantation n’en demeure pas moins un acte empreint de risques. Les échecs de complantations existent et engendrent des frais importants pour les vignerons. Le taux de réussite peut cependant être amélioré moyennant la prise de quelques précautions.

Dans tous les cas, le choix du type de plant est évidemment décisif. Au-delà du cépage, le choix du porte-greffe a son importance. Pour un complantage au sein de vieilles vignes, il est préférable d’opter pour un porte-greffe plus vigoureux que celui des pieds en place. En revanche, s’il s’agit d’intervenir dans une parcelle plantée il y a quelques années seulement, mieux vaut choisir un porte-greffe identique à celui utilisé sur les ceps en place. En fonction du type de sol et de la période de plantation, il pourra être plus judicieux de s’orienter vers des plants en pots ou vers des plants à racines nues.

Avant, pendant et après le racottage, il s’agit de donner un avantage décisif aux jeunes pieds de vigne implantés pour compenser leur faible enracinement et la forte concurrence exercée par les pieds matures limitrophes. Les nouveaux plants mettent en moyenne 9 ans pour atteindre leur potentiel de production, les professionnels doivent donc rester attentifs à leur état au cours des premières années. Ainsi, il est reconnu que l’arrosage des jeunes pieds et une surveillance sanitaire accrue durant la saison végétative influencent positivement le taux de réussite.

 

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Le déroulement d’un chantier de remplacement

Un chantier de complantation se prépare bien en amont. Une estimation préalable de l’ampleur des remplacements à effectuer permet d’évaluer les ressources nécessaires (main-d’œuvre, nombre de pieds, type de plants, type de matériel) et de programmer le chantier. La période de réalisation des travaux sera définie d’après la nature du sol (sableux, argileux, limoneux…) et les conditions météorologiques. Un sol saturé en eau présente un risque accru de compactage et d’asphyxie racinaire, le creusement des trous doit donc intervenir sur sol sec.

Le trou de plantation doit être creusé de manière à ce que les parois ne soient pas lisses. En effet, l’enracinement de la jeune vigne, et donc sa reprise, est facilité dans un sol décompacté et meuble. Les racines du plant précédent sont retirées au moment de l’excavation pour limiter le risque de pourridié sur les racines du jeune plant. L’intervention manuelle, pour le creusement et la plantation, convient aux petits chantiers, se limitant à quelques remplacements. Dans le cas d’un renouvellement massif, impliquant un grand nombre de pieds, le coût d’un complantage manuel devient élevé. L’utilisation d’outils spécialisés et mécaniques, comme la complanteuse de vigne NR120, devient donc intéressante pour les travaux d’ampleur.

 

Des outils pour économiser du temps et de l’énergie

La complantation implique au minimum la réalisation d’un trou et l’implantation d’un nouveau pied, voire l’arrachage du vieux cep au préalable. Réaliser un tel chantier à la main est difficile et chronophage, surtout si le nombre de vides à combler est important. Les professionnels ont donc souvent recours à des outils spécialisés pour réaliser les différentes opérations. Le choix des outils doit évidemment être raisonné en fonction des caractéristiques de la parcelle en question et des ressources disponibles sur l’exploitation (main-d’œuvre, coût…). L’arrachage est de préférence réalisé avec un godet dessoucheur. Il s’agit d’un godet ajouré, permettant de limiter le lissage du sol tout en enlevant un maximum de racines.

La complanteuse de vigne NR-120 permet simultanément de creuser un trou, insérer le jeune plant et lui apporter un premier arrosage, laquelle peut se fixer sur mini-pelles, pelles surélevées, tracteurs vignerons ou tracteurs enjambeurs. Cette machine est en mesure de travailler de chaque côté, ce qui évite des déplacements et fait donc gagner du temps. Ce type d’outils, adapté au travail dans les rangs, permet de réaliser des complantations de grande ampleur avec un bon rendement à l’heure.

 

Démonstration vidéo de la complanteuse NR-120 :

Exemples de montage de la complanteuse NR120 :